Stéphanie Fischer : la mélodie de la précarité

Photo de Stéphanie FischerL'auteure genevoise dédicace jeudi son livre touchant. Présentation.
Jeudi, vous ne pourrez passer devant la librairie Payot sans la voir. Avec son regard bleu profond et son air pensif, la genevoise Stéphanie Fischer apposera sa douce signature, en guise de dédicace, sur son livre édité aux Editions Le manuscrit, Et puis on passe..., un titre qu'aurait savouré Charles Trenet.
Pour la petite histoire, l'auteure est aussi parolière. C'est justement une mélodie sensible, voire douloureuse (mais ô combien réaliste) qu'exprime chaque page de ce recueil de poésies, dédié aux sans-abri. Chaque mot résonne en tous ceux dont le quotidien n'est pas gagné d'avance, tout ceux qui savent ce qu'est le chômage, la précarité et dont le regard s'est empli de détresse.
Plus simplement, les lecteurs qui ont un cœur ne resteront pas insensibles à cet ouvrage aux paroles justes, où la colère face aux injustices pointe le bout de son nez, jusque dans les titres : pauvre riche ou Egoïstes.
Fort heureusement, telle une petite lumière dans l'obscurité, un souffle d'espérance nous caresse le temps d'un poème intitulé confiance. Qu'il est encourageant de lire : « Redresse-toi, En toi je crois, Tu en as l'envergure, De cela je suis sûre. » Et pour cause : croyant dur comme fer au concept de résilience, Stéphanie Fischer prône un message d'espoir pour contrebalancer les préjugés laissant à penser qu'un destin sera tragique parce qu'une embûche, aussi grosse soit elle, est venue nous barrer la route. Comme elle aime à le dire : « Tout se joue tant qu'on est vivant. » Autrement dit : « Il n'est jamais trop tard pour se donner les moyens d'être heureux ! »
Dédicace, jeudi 1er avril, de 18 à 19 h, Payot Chantepoulet.

(EA)
La Tribune de Genève - 29 mars 2010