Toutes les mères ne sont pas capables d’amour ! Souvent, c’est leur propre histoire qui en est la cause.
Lorsque le lien mère-fille n’est pas une évidence, comment se construire quand même ? Survit-on aux violences maternelles, dont la pire pour l’auteur demeure l’abandon ? Enfanter et devenir parent à son tour reste-t-il possible ? Où commence et où s’arrête la responsabilité de ces mères ?
À travers ce récit épistolaire, Stéphanie Y. Fischer s’adresse à sa génitrice mais aussi à toutes celles qui lui ressemblent, à la société et à ses semblables, les victimes qui paient aussi injustement que régulièrement à la place de leur agresseur. Pour elles, il n’y a pas de peines légères, pas de peines avec sursis... À sa façon, l’auteur met en lumière l’impact de la maltraitance – sexuelle, physique, psychologique – sur un parcours de vie.
Si le monde prend pleinement conscience des innombrables répercussions de la violence, il lui deviendra plus difficile d’ignorer les crimes qui en sont la cause. L’évolution des mentalités face à ces sujets tabous et une meilleure prise en charge et en considération des victimes est une urgence de santé publique ! Une nécessité absolue, afin de mettre un terme à l’engrenage de souffrances encore trop souvent réservé aux victimes. Dans l’espoir d’éveiller les consciences, l’auteur met des mots sur l’indicible, à l’heure où le déni et la minimisation des violences intrafamiliales semblent toujours prédominants.
L’aspect thérapeutique de ces missives n’échappera pas aux lecteurs. Comme une ultime tentative pour l’auteur de tenir à distance les traumatismes envahissants. Et peut-être de renoncer enfin à la mère... Un impossible deuil, néanmoins nécessaire pour s’autoriser à vivre enfin !
Stéphanie Y. Fischer est une poétesse suisse, née à Genève le 11 mai 1977. Elle est notamment l’auteur du témoignage Coupable d’être victime publié aux éditions Favre.